Big Data , un atout pour la France

Les entreprises qui s’appuient sur l’analyse de leurs données pour leurs décisions stratégiques sont plus performantes de 5% que leurs concurrents.
(Ce n’est pas moi qui le dit, c’est une étude du Massachussets Institute of Technology, et je crois que ce sont des cadors ! 😉 . Et cette technique s’appelle le « Big Data ». Deux mots anglais mais d’une simplicité tellement enfantine que, dans le monde, ce sont les Français qui en sont les maîtres. [ironie]

Une nouvelle occasion pour moi d’en remettre une couche contre le French Bashing ( bien présent encore ce we en sport cette fois-ci sous prétexte que nos français avaient bien du mal contre le N°2 et le N°4 mondial au top ) . Et la raison en est simple aussi : les ingénieurs français en mathématiques et en statistiques sont parmi les meilleurs du monde. Ainsi, il existe déjà des dizaines de starts-up ultra-innovantes sur ce domaine dirigées par de jeunes entrepreneurs, tout juste sortis des bancs de l’école.
Le vrai risque par contre est de perdre ces pépites, car pour s’envoler et pour s’émanciper, mieux vaut être de l’autre coté de l’Atlantique. D’une part, car les besoins en financement sont lourds, et d’autre part, parce que la taille et le dynamisme du marché américain permettent tous les espoirs.
Il y a donc un « travail » à faire pour garder ces talents chez nous et l’espoir vient à mon avis des grandes entreprises françaises auprès desquelles les starts-up peuvent s’éclore et prospérer.

Par exemple, j’avais été séduit par l’intégration au sein du groupe Havas Media d’une start-up experte de la donnée issue des médias sociaux. En Juin 2013, le groupe média français faisait l’acquisition de MFG Labs, une start-up spécialisée en stratégie digitale et en big data. Gagnant / Gagnant, Havas devenant ainsi la 1ère agence média a intégrer dans son approche les mathématiques et faisant l’acquisition d’une compétence qui deviendra fondamentale dans leur métier. Quant aux jeunes de MFG Labs, ils s’appuient sur l’expérience et la structure Havas pour poursuivre leur développement.

Prenons l’exemple aussi de Snips qui est une start-up qui exploite des technologies issues du big data afin de prédire des événements et comportements en milieu urbain. Ainsi, Snips est en mesure de créer des appli capables de prédire le nombre de voyageurs dans les transports en commun, la disponibilité de places de stationnement dans les rues, le niveau des embouteillages etc….

snips

Rand Hindi , son co-fondateur , qui adorer participer à des hackathons avait créé sa société avant des Hack Days organisé par la SNCF imaginant que ce serait une bonne occasion de rencontrer un acteur majeur du transport. Banco ! Grâce à cette rencontre, Sncf fut son premier gros client et a permis l’éclosion de Snips en France.
[petit passage pour ceux qui ne comprennent pas l’intérêt des hackathons]

Ce jonglage avec toutes les données, toutes ces infos qui sont autant de trésors, ne sera possible qu’avec des as de l’informatique, des pros du code, des geeks de génie ! Toutes les entreprises qui sauront le mieux en tirer partie auront forcément un train d’avance.
Et comme le système éducatif français a permis l’éclosion de talents matheux, il nous faut s’appuyer sur cette force là pour à la fois aider au développement de starts-ups sur nos territoires, mais aussi aider nos entreprises françaises à aller toujours plus loin.

Billet inspiré par le cahier du Monde « Big data » du jeudi 6 novembre