Lettre à un ami perdu – Patrick Besson
Avec « lettre à un ami perdu », Patrick Besson renoue avec un style et une ambiance surtout qui m’avaient fortement séduit sur « La paresseuse ». Une jolie façon de parler d’une certaine jeunesse, d’un certain Paris, d’un certain art de vivre. Ici, on déambule en effet dans un Paris du début des années 80, un Paris un peu bohème, un peu artiste où l’on cherche à réaliser des films, à être mannequin, à faire des photos… où la vie n’est d’ailleurs pas d’une grande ambition: on boit des verres, on galère, on fume, on s’ennuie, on squatte… Un Paris aussi où l’on voit des films aussi, beaucoup de films, dans des salles aux noms magiques dont certaines n’existent plus aujourd’hui.
C’est donc dans ce Paris là que l’on trouve nos 3 héros: 2 amis d’abord, vraisemblablement inséparables depuis le service militaire : Didier, Marc (aucun rapport je pense avec Didier Wampas et son complice guitariste Marc Police… mais je m’amuse à voir parfois des parallèles partout) et surtout Gladys, jeune beauté de 17 ans, qui ne vient d’un peu nulle part et surtout qui ne sait pas où elle veut aller.
« Au fond, nous offrions tout à Gladys, notre temps, de l’argent, notre amitié, notre affection. L’ennui venait de ce que tout le monde était prêt àlui offrir la même chose, voire davantage ».
A travers la plume de Didier, nous observons l’histoire d’amour destructrice entre Marc et Gladys, mais aussi la fragilité d’une amitié.
A travers ces 3 personnages, mais aussi les truculents portraits de ceux qui les entourent, « lettre à un ami perdu » est une histoire tragique et tendre que l’on suit avec plaisir